Maxime Hanchir (1986) vit et travaille à Bruxelles.
Statement | Démarche :
J’ai commencé à peindre en 2008, lorsque je me suis installé à Berlin. Ce nouvel environnement linguistique m’a incité à expérimenter d'autres manières de poursuivre une réflexion artistique déjà engagée par la pratique de l’écriture. Après une intense période d’expérimentation plastique cette année-là (peinture et sculpture), je suis progressivement revenu à la poésie, tout en continuant à peindre occasionnellement.
Avec le temps, je me suis rendu compte que l’écriture me satisfaisait de moins en moins en tant que médium. Je me sentais limité par sa rigidité et par son « excès de sens ». En 2016, j’ai décidé d'interrompre temporairement cette pratique pour me consacrer à d’autres formes de création (peinture, installations, performances). Abstraits ou figuratifs, matériels ou conceptuels, mes nouveaux travaux se caractérisent tout d'abord par le refus de toute narration linéaire, de tout récit traditionnel – sans pour autant exclure une possibilité de signification.
Convaincu, comme Walter Swennen, que « la peinture a quelque chose de pathétique », je ne me définis pas comme un peintre, mais plutôt comme un créateur utilisant ce médium pour travailler. La peinture est à mes yeux un outil, un accessoire qui me sert à interroger le monde actuel, dans toute son incohérence et sa confusion. C’est notamment pourquoi je me refuse à m’enfermer dans un style défini. Il me semble en effet que, dans une société esthétisée à outrance, le rôle du créateur est plutôt de provoquer la réflexion par tous les moyens (de préférence déceptifs) que d’affirmer sa personnalité dans une logique individualiste.