Ses premières années se vivent en Allemagne au croisement des cultures populaires flamande, française et allemande, qui imprègnent fortement son imaginaire.
Une culture populaire qui devient d’autant plus prégnante lorsque Mu découvre le travail de son arrière-grand père marionnettiste.
Par la suite, en Belgique, elle décroche un Master en Art Visuel et de l’Espace à ARTS2 et commence à être publiée.
Ses explorations la mènent vers des récits graphiques à la poésie grinçante. Métamorphoses, enchevêtrements, bestiaires réinventés, ses dessins courtisent le cadavre exquis et l’hagiographie revisitée.
Mais c’est surtout la question de la Monstruosité, de son point de basculement vers une transformation des codes et de ses mises en narration, qui lui apparait comme révélatrice d’une ultime quête de sens. L’hybridation qu’elle implique l’attire vers un abîme du non-retour.
Est-ce pour cette raison que la mer gicle régulièrement dans son travail? La grande eau - théâtre abyssal de troubles, de vents et de sel - affole par sa sombreur et sa prédisposition à enfanter d’inconcevables aberrations.
C’est pourquoi Mu est également plongeuse, inquisitrice de la faune et flore sous-marine. Ses images, sensations et questionnements trouvent à se nourrir lors de ses incursions profondes.
Ainsi, doctorante à l’UCL, son projet en Art et Sciences de l’Art lui permet de mettre au point de réels Dessins Vivants à partir d’organismes marins bioluminescents, et ce, en soudaine transgression des genres.
Elle publie chez Casterman, Glénat, Averbode, Fidélité, AR Editions, Editions du Carré,…
Elle pratique également la micro-édition et possède sa propre maison « La queue qui remue le chien ».